Entretien avec Oscar Diaz, CEO de Swiss Karate Federation depuis août 2022

721 Vues

Dans le milieu du karaté suisse, il était pour beaucoup un visage connu, puisqu'il est tombé sous le charme de ce sport de combat depuis ses études. En tant que titulaire d'un Dan, moniteur J+S et arbitre, Oscar connaît la discipline sportive sous différentes perspectives. En dernier lieu, cet économiste d'entreprise a travaillé comme directeur commercial d'un garage. Nous lui avons posé quelques questions sur sa nouvelle activité.

Un bref bilan des deux premiers mois en tant que CEO de Swiss Karate Federation ?

Dès le début, je me suis senti très bien accueilli et j'ai trouvé le contact avec le comité directeur extrêmement agréable. Je constate que les attentes sont grandes. Mais en même temps, je sens aussi la présence d'une conscience du fait que la réalisation des différentes tâches et des objectifs demande un certain temps et nécessite des aménagements progressifs.

De quelles tâches et de quels objectifs parles-tu plus spécifiquement ?

En cette période marquée par de nombreux changements au sein de l'association, notamment au niveau du personnel, il convient de maintenir et de renforcer le sentiment d'appartenance. Il faut établir une relation de confiance avec les nouvelles personnes et aussi leur montrer que nous leur faisons confiance. Là où il y a des changements, de nouvelles tendances apparaissent - souvent à l'opposé des idées initiales. Mon objectif est de poursuivre ce qui a fait ses preuves et de sensibiliser les gens sur ce qui doit être fait différemment.

Par ailleurs, l'association ressent un grand besoin de professionnalisation. La professionnalisation va de pair avec les coûts. Une budgétisation précise permettra de savoir si les moyens correspondent aux besoins. Les possibilités, qui déterminent le degré de professionnalisation de la structure de la fédération, sont en outre liées au succès sportif de nos athlètes. La mise en œuvre est donc complexe et nécessite des mesures à différents niveaux.

Un autre défi, qui va de pair avec le souhait de professionnalisation, est la centralisation de la fédération, notamment dans le domaine informatique. Jusqu'à présent, les archives étaient organisées de manière décentralisée et il n'existait pas de système informatique uniforme. La collaboration fonctionnait donc de manière décentralisée. Sur le chemin de la numérisation complète, nous sautons de nombreuses étapes intermédiaires dans le développement. Outre la question des coûts que cela soulève, toutes les personnes impliquées doivent être en mesure de gérer le rythme élevé - nous devons trouver une solution qui fonctionne pour tous, car la collaboration doit être renforcée et non rendue plus difficile.

De nombreux défis auxquels tu fais face. Où as-tu relevé des défis antérieurs ?

J'ai suivi une formation commerciale et, après avoir terminé mon apprentissage, j'ai étudié l'économie d'entreprise à la haute école de Baden. Après mon diplôme, j'ai occupé divers postes de cadre, d'abord dans le domaine de l'expédition et de la logistique, puis dans le Key Account Management et le secteur des services. En dernier lieu, j'ai occupé le poste de directeur commercial dans un garage.

De la branche automobile à la branche sportive, qu'est-ce qui t'attire particulièrement dans ton travail ?

J'aime l'activité opérationnelle et j'ai la mentalité "hands-on". Grâce aux structures de la fédération, le quotidien est sous ma responsabilité, la planification économique et les mises en œuvre. Je considère les autres associations comme des indicateurs et des sparring-partners - de nouvelles portes et de nouveaux contacts s'ouvrent. J'aime beaucoup cette dynamique et je me réjouis de travailler dans un environnement où je me sens si merveilleusement chez moi.

Comment décrirais-tu ta philosophie de gestion ?

Chez moi, c'est la politique de la porte ouverte. Les membres de l'équipe connaissent leurs tâches et je mise sur la responsabilité individuelle. Si un problème survient - peu importe où il se situe - ma porte est ouverte - et mes oreilles aussi. 

Qu'est-ce qui t'attire particulièrement dans le karaté ?

Cela fait environ 30 ans que je suis dans le milieu du karaté. J'ai commencé pendant mon apprentissage d'employé de commerce. Mon camarade de classe, qui s'entraînait à l'école de karaté Bushido Baden - comme Marc Keller de Budo-Sport AG d'ailleurs - m'a emmené à un entraînement et c'est là que j'ai attrapé la fièvre du karaté. J'aime le côté minutieux, axé sur les valeurs et la concentration des combats. Je n'avais jamais de grandes ambitions, mais j'ai pu participer à des tournois au niveau national et j'ai apprécié le fait que le monde du karaté soit comme une grande famille. Même plus tard, lorsque je ne combattais plus moi-même, mais que j'arbitrais, je me suis toujours senti le bienvenu dans le karaté et de nombreuses amitiés fortes se sont développées grâce au karaté.

Oscar an der Karate EM 2015

Oscar aux CE de karaté 2015

 

Comment perçois-tu la collaboration avec Budo-Sport AG Bern ?

La collaboration est extrêmement agréable et fructueuse. Marc et moi nous connaissons depuis bientôt 30 ans et j'apprécie qu'il soit totalement passionné par la cause qu'il défend. Budo-Sport AG est plus qu'un simple fournisseur d'équipement - l'équipe est extrêmement engagée, elle vient aux tournois et s'investit avec passion, on le ressent. Ce que je trouve vraiment cool, c'est que Budo-Sport AG propose une collection pour les fans, qui s'inspire de la tenue de l'équipe nationale. Les sportifs enthousiastes peuvent ainsi s'habiller pour l'entraînement et les fans qui les accompagnent ont la possibilité de se faire reconnaître comme supporters dans les gradins.

Un mot de conclusion en ce qui concerne la période à venir ?

Nous sommes très optimistes et sur la bonne voie. Il y a beaucoup à faire - mettons-nous au travail !